Nous comptons dans nos rangs (tout comme dans les autres associations mycologiques françaises) différents types de mycologues:
- Les mycophages, essentiellement adeptes du cèpe (ou plutôt des cèpes: Boletus edulis, aereus, pinicola et aestivalis), perpétuellement à la recherche de coins favorables. La recherche du cèpe parait être pour eux une addiction, moins nocive que d’autres peut-être mais tout aussi obsessionnelle.
A celui-ci s’ajoutent l’excellent babissou, parfois appelé oreillette ou pleurote du panicaut (Pleurotus eryngii), la girolle (Cantharellus cibarius), les morilles, le mousseron de la Saint Georges, le pied de mouton…
D’autres champignons moins connus se mangent, et cela peut être un des attraits de l’adhésion à l’A.M.B.A. que d’élargir le spectre de ce que vous mettrez dans vos assiettes.
Cette année j’ai moi-même découvert les parfums floraux de l’hygrophore des poètes.
- Les mycophiles qui aiment bien chercher les champignons mais n’en mangent pas tant que cela et pour qui notre latin de cuisine n’est pas très motivant.
Certains s’y intéresseront plus pour les plaisirs des sens , la beauté, les parfums…
- Et enfin le mycologue sensu stricto qui travaille dans la discipline stricte du latin, cherche des raretés même si ça ne se mange pas, approfondit sa connaissance en se spécialisant souvent (on a des affinités avec certains champignons tout comme certains/certaines préfèrent les blondes, les brunes ou les rousses).
Le spécialiste avisé poussera son art jusqu’à pratiquer régulièrement l’examen microscopique, juge de paix des déterminations difficiles.
Nous avons parmi nous un spécialiste des hébélomes et des inocybes (et maintenant des ramaires), un fan de russules et de cortinaires, et je penche plus pour les amanites.
Comme vous le constatez, en mycologie on en a pour tous les goûts (sauf ceux qui n’aiment pas marcher ou ceux qui souhaitent passer leur fin de semaine devant leur télévision.